Lord Tikill

L’odeur de l’humus, cette flagrance si particulière qui lui emplissait les narines, il l’aurait reconnue entre toutes alors qu’il pénétrait dans cette forêt, La Forêt de Shanod… Alyrion, de retour du Assises des archi-mages du Kirin-Tor se faisait une joie de retourner chez les siens, ses fidèles alliés, compagnons d’arme et de paix… La vue des tours faisant saillies des remparts crénelées lui réchauffa le cœur. Il pouvait admirer cette ville fortifiée construite à flan de coteaux dont au sommet de la colline que les remparts ceinturaient, s’élevait le palais bastionné des Gardiens de la Forêt…

Lorsqu’il franchit les portes de la cité de Prey Nokor, les gardes postés le reconnurent et se mirent au garde à vous, Alyrion les salua du haut de sont cheval, mais déjà sont attention se tourna vers le tumulte de la ville basse… Ecorcheurs, aludiers, agneliers, centeniers, freniers, saltimbanques, fourbisseurs, coutelliers, espinoliers, apothicaires… tous vaquaient à leurs occupations par cette fin de journée automnale ensoleillée. Un temps admiratif par ces gens travailleurs, le carillon de la chapelle castale le rappela à ses devoirs et Alyrion se dirigea directement au palais… La nouvelle, on lui avait colporté alors qu’il était au Séminaire du Kirin-Tor, c’est donc avec sagesse et considération qu’il alla se présenter devant ce seigneur :

Lord Tikill, me voilà satisfais de l’honneur que vous nous portait en intégrant notre guilde. Je tenais à m’excuser de mon absence, des affaires d’ordre dû à ma charge d’Archimage m’ont emporté loin de mes terres m’obligeant à ne point vous accueillir en ces lieus humbles mais si prestigieux à nos yeux de gardiens de la Forêt. La beauté nait dans l’œil de celui qui regarde. N’est-il pas ? Bref, Je n’ai aucun doute que le seigneur Volkmar en qui ma confiance est sans faille, a su vous accueillir avec les égards dus à votre rang. D’ailleurs à ce propos, je vous ai fait préparer des appartements au Castel d’Honneur, où il vous plaira de giter à votre guise quand vous viendrez, comme en ce moment même, dans notre Capitale, qui est également la votre maintenant.

Alyrion remarqua l’armure de Lord Tikill… Magnifique pièce d’œuvre d’orfèvrerie pensa-t-il… et reprit :

Comme vous avez pu le constater, nous sommes une guilde, une petite guilde mais dont les valeurs sont nobles et humbles. Malheureusement, le Mal plane sur Orkandia. Je vous avoue que je suis quelque peut dubitatif sur l’avenir qui se profile… Un homme de votre qualité à nos cotés est un gage d’optimisme qui me donne le courage de continuer et de me battre pour qu’enfin, un jour, la quiétude, le respect des uns et des autres, et la paix puissent régner sur Orkandia. Mais le chemin sera long Lord Tikill, très long… Serais-je encore vivant quand l’aube de ce jour nouveau arrivera… ?

Alyrion se perdit dans ses souvenirs, un instant, en pensant aux seigneurs Alarion, Gandalf et tous les autres, ceux qui n’étaient plus de ce monde et les autres dont les buts personnels et leur destinée les avait fait quitter l’Alliance… il se reprit à nouveau :

Enfin, Lord Tikill, soyez en sûr, je vous souhaite la bienvenu et espère que notre collaboration restera fructueuse, respectueuse et loyale. C’est donc avec plaisir que je me permets de vous remettre titres et l’écusson des gardiens de la Forêt.

Alyrion s’avança vers Lord Tikill, épingla délicatement l’écusson des armoiries des gardiens de la Forêt et lui remis le parchemin estampillé du sceau des gardiens le reconnaissant comme un des leurs…

Messages : 14 Date d'inscription : 18/08/2008 Age : 35

Lord Tikill alors qu'il avait tout juste prit place dans ses quartiers, venait d'attirer la curiosité de ses nouveaux frères.
L'un des gardiens en effet s'était à l'instant même, présenté à lui.
La chambre était sombre, seule une lampe à capote éclairait la pièce ni petite ni trop grande. N'ayant pas encore eut le temps d'ajouter sa touche personnel à ce lieu, on pouvait y trouver un lit dans un coin de la pièce, une grande armoire en chêne parsemée de gravures, et une petite table et deux chaises, servant au passage de bureau.
sur les mur, l'on pouvait apercevoir des marques de cadres ou de tableaux enlevés, que le temps avait prit soin de façonner.
Lord Tikill laissa alors entrer la personne et écouta ce que ce dernier avait à dire et laissa ensuite se faire épingler l'insigne officiel des gardiens de la forêt sur un pan de cape,dont lequel était mise par dessus son armure. Cape qu'il avait eut jadis, portant ses armoiries ainsi que celles de l'ancien prieuré.

Suite à cela, L'elfe noir se sentait un peu plus digne d'intérêt, le fait probablement de susciter le renouveau, et l'espoir mais aussi le fait d'appartenir de nouveau à un ordre, à une famille...

_Seigneur Alyrion, le plaisir de la rencontre est partagé. Je suis en effet content que l'on m'accueille ainsi, cela montre que l'on est quelqu'un, et pas n'importe qui...
Vous avez donc fait un long voyage... asseyez vous si vous le désirez, nous seront plus à l'aise que debout.

Lord tikill désigna par un petit geste l'une des chaises, suivit du lit, sur lequel on pouvait également s'assoir .

_Pour ainsi dire, je suis en effet une nouvelle recrue au sein de cette guilde, mais en ayant tout de même un peu d'expérience de guerres de batailles passés,et de relations diplomatiques.
J'ose espérer pouvoir porter ma, mes pierres a l'édifice que les gardiens tentent de bâtir...
Et je ne doute pas que dans un avenir plus ou moins lointain, nous aurons chacun notre rôle à jouer, et nous nous devrons donc alors de suivre la voie qui nous sera la bonne.
Vous même présagez que l'avenir risque d'être difficile, et je serrai alors pour ma part, au cotés des gardiens, afin d'aider de ma personne à rétablir le chaos si il y aura...

Lord tikill s'interrompit quelques secondes, réapprovisionnant la lampe, en alcool à bruler.

_Seigneur Alyrion, vous m'avez l'air de quelqu'un de bien, vous aussi.
J'ai hâte de rencontrer les autres membres...

Alors qu’Alyrion parcourait la pièce de ces yeux, l’air contrit et piteux… il prit à nouveau la parole,

Lord Tikill, vous me voyez là confus… ce n’est pas cet appartement qui vous était réservé… un appartement, que dis-je… une cellule, un cellier, une chambre de bonne ! Je saurai réprimander le fautif de bacul en place publique si vous le souhaitez. Mais cet endroit n’est pas digne de vous Lord. Veuillez me suivre s’il vous plait.

Alyrion invita Lord Tikill à sortir de la pièce et le guida à travers des escaliers et des couloirs dont les murs témoignaient de l'évolution des styles, des goûts et des modes de vie d’illustres seigneurs, au fil des années et des batailles. Ils traversèrent la Grand Péristyle, surmonté de la tribune des musiciens, qui servait parfois de salle de concert ou de représentation officielle. Les murs étaient recouverts de boiseries et ornés de tapisseries représentant les chasses des Gardiens de la Forêt de Shanod. La salle ouvrait au fond par une grande arcade, selon une disposition exceptionnelle, sur une antichambre. Dans la perspective apparaissait une cheminée monumentale, œuvre unique dans le plus pure style elfique, dont le manteau, encadré de deux cariatides portant des corbeilles de fruits, présentait, dans un médaillon, une reproduction du portrait du Roi Alarion. L'ensemble était surmonté du blason des Gardiens porté par des hippogriffes sculptés dans du marbre et encadré aux extrémités par des focifères en bronze. Alyrion continua son chemin invitant Lord Tikill à le suivre pour enfin se présenter, après avoir parcouru un dernier couloir qui desservait plusieurs pièces dont les portes de chêne étaient finement sculptées et vernies, devant une porte encadrée par deux vougiers au garde à vous. Alyrion enclencha la poignée dorée et ouvrit la porte…

Je vous en prie Lord Tikill, je pense que ces appartements sont plus dignes de votre personne, je vous en prie…fit Alyrion invitant à Lord Tikill à pénetrer dans la pièce…

Lord Tikill entra dans la pièce qui présentait un plafond à coupoles imbriquées et un parquet d'origine à compartiments. Une arcade allongée et deux pilastres délimitent la partie alcôve de la chambre avec le lit à baldaquins de bois d’ébène poli. Circulaire, elle était ornée de glaces séparées par des pilastres ioniques, qui reflétaient la lumière du jour venant d'une seule fenêtre. Les murs étaient décorés de lambris et parquetés de mosaïque de bois, d'os et d'étain. Au centre de la pièce sont disposées une table de jeu en marqueterie de loupe d'orme et des chaises en bois doré dont quatre sont l'œuvre d’ébéniste hors pair.

A cet instant, on entendit venant du couloir, une cavalcade... déjà les deux vougiers, mains sur le pommeau de leur dague étaient sur le qui-vive… Ce n’était que le jeune Gavroch’tar, messager des Gardiens, qui déboulait comme une furie, manquant même de rentrer dans Alyrion…

« Mon seigneur… !!! Mon seigneur… !! Monseigneur… ! »

Gavroch’tar avait du mal à reprendre son souffle…

« Mon seigneur… !!! y a …y a… une dame qui est arrivé à l’Ambassade ! »

A peine il avait empoigné la tunique d’Alyrion comme pour l’entraîner vers l’Ambassade…qu’Alarion l’attrapa par l’oreille et lui dit, sur un ton qui feinta la colère :

« Dis donc jeune impoli, c’est tous ce que tu as à dire ? »

Sur le moment Gavroch’tar, ne comprit pas…puis vit Lord Tikill… L‘expression de son visage se transforma… ébahi, émerveillé… par la prestance du seigneur qui se tenait devant lui… avec son armure étincelante et ciselée, un pur chef d’œuvre d’orfèvrerie…

« B’jour mon seigneur jeta-t-il timidement…. »

Alyrion se tourna vers Lord Tikill, le sourire au lèvre et prononça :

« Excusez son impudence, il faut bien que jeunesse se passe. Restaurez vous comme bon vous semble Lord Tikill, mes devoirs m’appellent, permettez moi de me retirer »