Pressentiment....

ACTE I

La neige était tombée en abondance sur la Vallée Sanctifiée, couvrant la vaste canopée luxuriante d’un blanc manteau cotonneux. Du haut de la Grande Tour des Mages de Tor Achare, Alyrion contemplait ce paysage, véritable don de la nature inspirant calme et Sérénité. Cette quiétude qu’il espérait tant rendre un jour, de son vivant, à la forêt de Shanod…
Mais le Régent des Gardiens de la Forêt de Shanod avait rejoint précipitamment Ulthuan, à la demande express de l’Archimage Antonidas, maitre suprême de l’Ordre du Kirin Tor. En effet l’événement QDS mettait à mal Orkandia faisant tremblait l’ordre établi du Nouveau Monde qui pouvait sombrait à tout moment dans le coté obscur… Ulthuan n'était pas épargnée non plus, puis que les hordes des Elfes Noir déclenchèrent une attaque massive par le nord pour s’emparait de l’Ile. Il fallut toute la puissance de Feu Arcanique des Mages pour assister les troupes loyalistes au combat et repousser les assauts … Les événement, Alyrion s’en rappelle encore … comme l’attaque surprise de la Porte Ouest de la capitale fortifiée de Tor Achare, alors qu’il participait à la revue des troupes d’archers du secteur… les combats acharnés pour tenir la porte et les remparts… les corps à corps sans pitié… Alyrion usant de ses pouvoirs guérisseurs et de soins magiques pour régénérer les défenseurs en combat, jusqu’à épuisement… jusqu’à l’arrivée des renforts… jusqu’à cette flèche qui vint se planter dans le thorax, le faisant mettre genoux à terre… mais il continua à prodiguer les soins sacrés... jusqu’à cette deuxième puis cette troisième flèche… il flancha et s’écroula à terre alors qu’il entendit derrière lui les galops de la cavalerie lourde des Hauts-Elfe de Tor Achar qui arrivait… la dernière pensée fut pour ses amis… Gandalf, Volkmar, Feyçal... et ce fut le trou noir…

Trente lunes se succédèrent avant qu’Alyrion sortit de son profond coma. Son âme avait erré dans les limbes de l’au delà avant qu’en définitive son enveloppe charnelle, pourtant au plus mal ne s’avoua vaincu, ramenant l’esprit Alyrion à la vie. L’Archimage Antonidas en personne vint à son chevet pour le réconforter, lui faire par de sa haute considération de l’action à la porte Ouest et surtout lui donner des nouvelles du monde d’Orkandia.
La paix bien que précaire et fragile était de nouveau rétablit. Mais jusqu’à quand ? Le pouvoir chancelant d'Orkandia restait vacant et faisait l'objet d'apre conflit et de vil machination politique.
Pendant les jours suivant, sa convalescence lui interdisant tout long déplacement, Alyrion vaquait à la Grande Bibliothèque du Savoir et à l’Arcantum pour parfaire sa connaissance des mondes et des pouvoirs arcaniques. Comme à son habitude, chaque matin il se rendait au Temple du Kirin Tor, dans la vaste salle de l’Oracle représenté en son centre par ce puissant puits de lumière alimentée par une mégalithe de Crystal rare : l’Arcantarenum. Les mages habilités à se rendre à l’Oracle apposaient leurs mains sur ce Crystal magique, les plongeant dans une profonde méditation hypnotique et les faisant léviter autour du puits de lumière… C’est ce que fit Alyrion comme à l’accoutumée ce matin là… Il eu une vision… fait habituel lors de cette méditation… Mais la clairvoyance lui révéla une contrée calme paisible, puis des hommes armées, des combats, des pillages et une ville en feu… pas n’importe quelle ville… les lettres gravées de cette cité ce fut la dernière chose qu’il retint : Prey Nokor…avant de se réveiller si brusquement qu’il en interrompit sa lévitation et tomba au sol….

Acte II

Monté sur son palefroi Alyrion était accompagné d’une petite escouade d’Elfe lourdement armée. Il portait un habit à fond violine, collet, revers, retroussis et parements de couleur blanc, avec boutonnières : sept boutons sur les revers et 8 boutons sur le parement. Patte d'épaule violine bordée d'argent. Fausses manches flottantes sur l'arrière de l'habit, violette, bordées d'argent. Le buffle de couleur blanc fermant par des agrafes, sans poches, bordé d'un galon violet chargé de deux raies blanches, et dont les manches étaient terminées par un petit parement violine avec patte de parement opalin.
L’équipage de son destroyer était composée d’une house et de fontes de drap magenta chargées de trois chênes couronnés, brodées en fil blanc, et bordées d'un galon de laine blanche. C’est ainsi, en habit d’apparat arborant fièrement les couleurs de son Alliance qu’il traversa les contrées et les terroirs, qu’ils fussent hostiles ou alliées.

Lancé au galop, les cavaliers fonçaient vers la forêt de Shanod, vers les terres de leur Alliance. Depuis sa vision, Alyrion avait cette obsession de retrouver l’Aldor, Prey Nokor et ses chers Alliés. Un affreux pressentiment le submergeait. Sa vision le hantait en permanence surtout que le message qu’il avait reçut alors qu’il était encore à Tor Achar et qui précipita davantage son départ ou plutôt son retour, ne le rassura pas du tout, voir même l’effraya au plus haut point…. « Ainsi l’armée impériale est tombée » se récita-t-il, les yeux dans le vague….
Il chevauchait maintenant à bride abattu vers sa terre d’accueil pour organiser la résistance, se préparant au pire. Il n’avait pas de nouvelle des armées de son Alliance ni même de ses chers alliés. Le fait qu’ils s’étaient rangés auprès des troupes loyalistes, ils étaient exposés maintenant à un plus grand danger, surtout après la défaite, la débâcle, la délation…. Lui-même avait participé au harcèlement des troupes Mercenaires de Goliath. Que lui, Régent de l’Alliance en paie le prix, cela ne le dérangeait pas, il était serein avec ces choix et sa conscience, mais son peuple, ses amis… non, il ne devait pas subir les conséquence de ses actes. Il se battra jusqu’à la mort pour leur liberté. Certes il aurait pu rester dans sa tour dorée sur l’ile d’Ulthuan, mais c’était une question d’honneur….

Avant de partir, il avait calligraphié un édit sur lequel il avait soigneusement estampillé au cachet de cire le blason de l’Alliance de la Forêt. Cet édit il le gardait précieusement à l’intérieur de son plastron.

Traversant pendant des jours entiers de maigres villages espacés d’immenses plaines fertiles de montagnes escarpées et de déserts arides, les elfes furent satisfaits de voir enfin apparaître à l’horizon les remparts de Prey Nokor alors que le soleil commençait à décliner laissant place peu à peu à l’astre lunaire . Alyrion fit ralentir la chevauchée, les coursiers étaient exténuées.

« Psssssit… Psssit…. »
Artinos interpella son autre frère d’arme qui était en poste à l’autre coin de la plateforme de la tour carré qui surplombait l’entrée de Prey Nokor. Le pont levis était baissé mais la Herse elle était bien fermée.

« Psssit…psssit…. » répéta-t-il…
« Qu’est ce qu’il y a ? » lança Riutas, en parlant tout bas…
« on va se faire prendre, c’est contraire aux ordres de discuter pendant le tour de garde» lui répondit-il.

Artinos se rapprocha petit à petit de Riutas en regardant tout autour de lui…puis dit :
« Je sais… mais bon l’Armée Impériale est en déroute, et vu l’état de notre armée… on va pas peser bien lourd… si Gorath se ramène ici…»

Artinos, visiblement mal à l’aise :
« Tais toi, si le sous-off t’entends tu vas prendre cher ! »

Puis le sourire en coin il lui dit tout bas :
« Et ça serait con, ta permission c’est pour demain, ça serait dommage de louper ça depuis le temps que tu n’as pas vue ta grosse Gertrude »

« Ha ouais ça c’est sur, c’est plutôt elle qui va prendre cher ! Je vais envoyer une missive à Gorath qu'il attende avant de venir...» renchérit aussitot Riutas…il y eu un blanc… les 2 jeunes soldats se regardèrent…puis ils pouffèrent en silence…

Redressant leur casque après leur fou rire en coin, ils se figèrent ! A l’horizon un nuage s’élevait de la route signalant que des cavaliers étaient en approche…

Artinos : « Merde à 3 sabliers de la relève faut que ça tombe sur nous ! c’est qui ? on sonne l’alarme ? »

Riutas : « Bah je sais pas moi. C’est toi le 1ère classe. C’est toi qui doit assumer la responsabilité… remarque… »
Riutas plissa davantage les yeux et reprit :
« Remarque… pour 7 cavaliers, sonner l’alarme…on va se ridiculiser… surtout qu’il y en a un qui est habillé en tenue d’apparat…. Il y a un bal masqué ? » ironisa-t-il.
Artinos : « Psfffffffff… encore un de c’est petit noble qui accoure pour venir se protéger derrière nos rempart. De vrai poltron, j’te jure ! Attends… on va se marrer ! Les ordres sont les ordres, on ne doit plus laisser rentrer personne à la nuit tombée »
Riutas : « T’es pas cap ! »
Artinos : « Tiens, 3 chopines d’hydromel, que je suis cap ! »
La troupe s’engagea sur le pont Levis et s’arrêta devant la herse.

Artinos : « Halte qui va là ?! »
L’homme qui semblait bien être un noble prit la parole :
"Je suis Alyrion, roi de l’Aldor, Régent de l’Alliance des Gardiens de la Forêt, Soldat, ouvre la herse "
Artinos répondit du tac au tac : « Ha oui, tiens donc ?! et moi je suis Volkmar, seigneur alcoolique du royaume qui fait sa cure de désintoxication en montant la garde !? Voyez vous monseigneur après l’heure c’est plus l’heure, revenez demain, les ordres sont les ordres.»

Artinos se retourna vers Riutas en rigolant mais vit son camarade droit comme un piquet, bleme suant à grosses gouttes….
Artinos : « Bah Quoi, qu’est ce qu’il y a ? »
Riutas, tout bas : « Quand tu veux gagner un pari, tu fais pas semblant toi ... Je crois que tu vas boire tes 3 chopines… mais au fond d’un cachot…c’est vraiment Alyrion…. »
Artinos : « c’est A….A….A…. »
« Alyrion » reprit effectivement le noble d’une voix un peu plus forte voir un tantinet furieuse « Et ouvrez moi cette foutue Herse ! »
Et la herse s’ouvrit….